Après la belle prestation d’avant-hier devant le Brésil, l’espoir renaît dans le camp tunisien.
Non, il ne faut pas ne pas revenir sur le match d’avant-hier entre la Tunisie et le Brésil, tout simplement parce qu’il constitue une plate-forme appropriée pour notre dernière rencontre de ce soir face à l’Espagne. Y revenir permet de dégager un pacte établi entre la frustration et l’espoir. Frustration, parce qu’on est passé bêtement à côté de la victoire, après avoir mené jusqu’à cinq points d’écart. Frustration aussi, parce que nous avions, à seulement 36 secondes de la fin, la balle du match en notre possession. Frustration enfin, parce qu’il s’est avéré après le visionnage de la rencontre que la paire arbitrale danoise a franchement lésé notre équipe, d’abord en fermant les yeux sur au moins deux buts adverses tout à fait irréguliers. Et ensuite, en refusant de valider le but de la dernière seconde, inscrit par Anwar Ben Abdallah. Et pourtant, la balle a, a-t-on vérifié, bel et bien franchi la ligne de la cage après avoir heurté la barre transversale. Ainsi, le sept national a été injustement privé de la victoire.
Que des promesses
Espoir, écrivions-nous. Et c’est vrai, car au-delà de cette douloureuse frustration, ce Tunisie-Brésil a réservé une belle surprise aux mordus de handball, sous forme de «l’explosion» d’une nouvelle génération montante. En effet, des jeunots, comme Issam Rzig, Ghassen Toumi, Mehdi Harbaoui, Anwar Ben Abdallah, Youssef Maâref et surtout ce génial Mohamed Amine Dermoul ont étonnamment excellé, en dépit de leur inexpérience internationale et de leur jeune âge. Ceux-là même que d’aucuns prenaient, avant l’expédition mondialiste, pour de doux «agneaux», ont prouvé, par leur audace et leur riche potentiel physique et technique, qu’ils sont des lionceaux aux dents longues et aux mâchoires d’acier. En portant toute l’équipe sur le dos, en jouant de vilains tours aux Polonais et Brésiliens qui leur sont supérieurs à quasiment tous les niveaux, ils ont, d’une pierre, frappé trois coups. Un : ils ont été à la hauteur de la confiance placée en eux par le sélectionneur Sami Saïdi, dont le grand mérite est d’avoir été le seul à avoir cru en leur bonne étoile. Deux : ils ont démontré que la sélection n’est plus la chasse gardée de la vieille garde qui se prenait fièrement pour indéboulonnable. Trois : ils nous lancent un signal rassurant, à savoir que la Tunisie ne se présentera pas, tout à l’heure devant l’Espagne, en victime expiatoire. L’espoir est, donc, permis de voir notre sept national parvenir à bousculer les Ibériques, à leur donner des frissons et, pourquoi pas, à les battre. En somme, y croire est le mot d’ordre, surtout que mathématiquement, il nous reste un brin de chance pour nous qualifier au prochain tour. Alors, courage, petits diables !